• Medina Azahara

     

         La ville nouvelle d'une surface d'environ de 110 Ha, avec sa mosquée, ses bains, et ses souks, avait pour fonction la protection des représentants du pouvoir, compte tenu de l'agitation perpétuelle de la cité de Cordoue, toute proche (8 km).

         Les trois terrasses marquent l’organisation du palais : la terrasse la plus élevée est réservée au palais califal et les deux autres accueillent les bâtiments administratifs, la mosquée, le souk, les habitations des commerçants et fonctionnaires...

         La Madinat al-Zahra était embellie par un immense jardin et vergers, fruit des connaissances en botanique et systèmes d'irrigation des arabes à cette époque.

         Elle présente une grande enceinte rectangulaire (1 500 × 750 m) enserrant un ensemble d’éléments juxtaposés conçus comme des structures indépendantes. Chaque élément regroupe une série de pièces situées autour d’un patio central, dont une généralement se démarque par sa taille et l’exubérance de la décoration.

     

         Il ne subsiste que les vestiges de deux pavillons. Tous deux possèdent une structure similaire composée de cinq nefs parallèles précédées par un portique. Le salon doré (au sud), le mieux conservé des deux, présente la particularité de séparer les nefs extrêmes par des murs et de réserver les colonnes pour les nefs centrales. La richesse de la décoration de ce pavillon révèle la maîtrise technique et artistique atteinte au cours du règne d’Abd al-Rahman III. Celle-ci est remarquable par l’agencement et la pureté des matériaux utilisés : marbres blancs pour les sols et les bases, marbres gris ou roses pour les socles et les colonnes, grès des ornements dessinant des motifs floraux ou géométriques, des figures simples et juxtaposées ou encore des feuilles d’acanthe et de vigne. Toutefois, ce sont les grands pilastres qui ornent l’entrée qui constituent l’élément le plus remarquable. Ils marquent en effet, avec le plaqué des murs, le plus grand progrès de l’époque en matière de décoration puisqu’ils associent les influences orientales avec les connaissances déjà assimilées du classicisme.

    Malgré ce déploiement de richesses et de prouesses artistiques, l’existence du palais de Medinat al-Zahara, érigé en véritable cité, a été éphémère. De ce riche passé, il subsiste aujourd’hui plus de documents écrits (poèmes et chroniques) que de ruines architecturales.

     

     

     

     

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