• Comares

        

    Il faut admettre que la réalité dépasse parfois la fiction pour expliquer certains choses comme le choix de l’enclave pour construire ce village, justifié il y a quelques siècles par des objectifs de défense mais qui est aujourd’hui très surprenant pour le visiteur informé au préalable des particularités de Comares.

     

    Dans le cas de cette commune, il est presque inutile d’indiquer quelles sont les caractéristiques du paysage car, lorsque l’on arrive dans le village, on domine une grande étendue de terres, comprise entre la chaîne de montagnes et la mer, dans laquelle on distingue non seulement les accidents géographiques mais également les cultures et la végétation d’une zone qui dépasse largement la circonscription municipale de la ville, laquelle est également connue (et de façon tout à fait légitime) sous le nom de « Balcón de la Axarquía ».

     

    Le centre s’étend sur deux promontoires à presque 700 mètres d’altitude, un dénivelé qui, sur un territoire aussi montagneux que celui de la province de Malaga, n’est pas particulièrement frappant mais qui, dans ce cas, étant donné l’inquiétante verticalité de certains versants de la tour de guet naturelle qu’est Comares, va au-delà du purement pittoresque. Ce qui expliquerait que le nom arabe de Comares soit Qumaris ou Hins Comarix, qui veut dire « château en hauteur ». Certains matins, l’horizon de Comares devient un voile laiteux de nuages formés par la brume en provenance de la mer, ce qui donne à la localité l’allure d’un véritable bastion en hauteur.

     

    L’accès difficile a préservé le village des excès urbanistiques qui ont eut lieu à d’autres endroits. Ainsi, le visiteur appréciera la promenade dans les ruelles, promenade qu’il recommandera ensuite certainement.

     

    Les Romains avaient vu à l’époque les avantages que présentait cette tour de guet et il semblerait qu’ils y aient installé un poste militaire sur lequel les Arabes ont plus tard dressé une forteresse (le château de Comares) qui, avec celles de Zalía et Bentomiz, constituait l’un des trois points de défense de la région de la Axarquía. Non loin du village, à Mesa de Masmullar, on a retrouvé les restes d’une ville des IXème et Xème siècles, il y est conservé un réservoir déclaré Monument Historique Artistique en 1931. Certains chercheurs ont cru voir dans ces ruines la forteresse de Bobastro que l’on associe à Omar Ben Hafsun. Les chroniques historiques racontent que le château de Comares alla jusqu’à abriter 15 000 personnes et que celui-ci fut conçu en tant que forteresse de base quadrangulaire.

     

    Après plusieurs ralliements et trahisons entre Maures et chrétiens, le village a été remis aux Rois Catholiques en 1487 par le dernier maire musulman, Mamad el Jabis et après plusieurs années, il a été rattaché aux propriétés de Diego Fernández de Córdoba. On sait que la population maure n’a pas participé au soulèvement du XVIème siècle mais elle a tout de même été expulsée et la zone a été repeuplée par des gens venus d’ailleurs.

     

    En plus du centre urbain, Comares comprend plusieurs quartiers très différents entre eux, du quartier Los Ventorros jusqu’aux cultures d’amandiers et d’oliviers de Masmullar, en passant par La Alquería et ses vignes, Llano Almendra, Las Cuevas, où était organisée jadis la foire du bétail, El Romo, situé en haut d’une colline et Los Gallegos où étaient cultivés des citrons et des fruits tropicaux.

     

     

      



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