• Archidona

     

     

    Comme pour beaucoup d’autres villages fondés par des civilisations anciennes, c’est la position géographique stratégique qui poussa les fondateurs de la ville d’Archidona à établir le centre-ville à l’abri du Pico del Conjuro (1012 mètres) et des chaînes montagneuses de Gracia et de Las Grajas, culminant à plus de 900 mètres. Telle une tour de guet, depuis laquelle on domine l’ensemble du territoire, la ville a tiré parti –mais aussi a souffert des conséquences- de sa position en tant qu’enclave parce qu’elle se trouve sur le passage naturel qui relie Grenade à Séville.

    Dans plusieurs grottes de la Sierra del Conjuro, on a retrouvé des traces de la présence de l’homme préhistorique dans la région, mais les Phéniciens, déjà organisés en société, furent les premiers à s’installer véritablement sur ces terres. C’est à eux qu’il faut attribuer la construction des premiers remparts de la ville – poursuivis plus tard par les Carthaginois, les Romains et les Arabes- et le choix du nom d’Ascua, que les Romains changèrent en Arx Domina et les Arabes en Median Arxiduna.

    Suite à l’expulsion des Carthaginois, Archidona a appartenu à la Bétique et elle a vécu une période de forte expansion, une époque de prospérité qui s’acheva avec l’invasion germanique. Avec l’arrivée des Arabes, l’activité de la ville reprend et elle devient l’une des plus importantes d’Andalousie pendant la première étape islamique, lorsqu’elle devint la capitale de ce qui constitue aujourd’hui la province de Malaga.

    Au cours du soulèvement dirigé par Omar Ben Hafsun à la fin du IXe et au début du Xe, Archidona vit des années de confusion. Il faut attendre la conquête par l’émir Adb Allah en 907 et le califat de Cordoue pour que les années de prospérité reprennent grâce à l’essor de l’agriculture et du commerce. C’est aussi à Archidona qu’en 756 on couronna Abd al-Rahman Ier, seul survivant de la dynastie des Omeyades, premier émir indépendant de Damas. Mais avec le pouvoir musulman réparti entre les royaumes de taifas, cause de nombreux affrontements, la pénurie et l’abandon s’approprièrent de nouveau ces terres, jusqu’à ce qu’en 1238, le royaume nazari de Grenade en reprenne possession.

     

    Après une période de calme relatif, la région s’organisa politiquement et l’économie reprit, alors que déjà les troupes chrétiennes s’organisaient et, imparables, préparaient la conquête de Grenade qui allait marquer le début d’une série de capitulations des territoires avoisinants. Après la chute d’Antequera (1410), Archidona mettra un demi-siècle avant de passer entre les mains chrétiennes, capitulation qui, finalement, fut signée le 28 juillet 1462. A la fin du XVe et au début du XVIe siècle, la ville commença à établir le modèle urbain qui, à quelques exceptions près, correspond à celui d’aujourd’hui.  

     

     

     

     

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