• Marbella Vieux Village

     

    La silhouette caractéristique de Sierra Blanca, visible depuis n’importe quel endroit de la commune, est l’accident géographique qui définit le mieux ce territoire, particulièrement montagneux au nord, avec des altitudes dépassant les 1.000 mètres, entrecoupé par d’innombrables ravins qui apportent un certain caractère naturel au paysage, victime de la formidable et luxueuse attaque urbanistique enregistrée ici au cours des dernières décennies.

     

    Mais, bien que les grandes zones résidentielles aient progressé vers les espaces éloignés de la bande littorale, de vastes étendues de vieux chênes-lièges, de grandes pinèdes et quelques oliveraies trouvent encore leur place autour de Marbella, auprès des jardins privés récemment créés et du gazon discipliné des terrains de golf (il y en a 15 dans cette commune), faisant de la verdure une véritable matière première, très prisée par la clientèle la plus chic, assidue de cette localité.

     

    Deuxième ville de la province de Malaga en nombre d’habitants, Marbella fut habitée dès le Paléolithique, comme en témoignent les armes et outils découverts à Coto Correa, dans la zone de Las Chapas, et dans la grotte de Pecho Redondo (Néolithique), sur les contreforts sud de Sierra Blanca. Mis à part le gisement phénicien de Río Real, on ne recense pas de vestiges d’autres civilisations avant la fin de la domination carthaginoise, qui a laissé des traces de son passage à Río Verde, à quelques cinq kilomètres de Marbella.

     

    L’occupation romaine de ces terres laissa d’importantes empreintes, comme la villa de Río Verde, les thermes de Guadalmina et différents vestiges découverts dans le centre historique de la ville. Certains spécialistes soutiennent la thèse selon laquelle le centre de l’actuelle Marbella aurait pu être fondé par les Romains, d’autres vont même jusqu’à dire qu’il pourrait s’agir de la célèbre Salduba ibérique dont parlent Pline et Ptolémée, tandis que d’autres auteurs affirment que ce serait la cité de Cilniana mentionnée dans l’itinéraire d’Antoninus. Quoi qu’il en soit, le périmètre de la ville, sans doute fortifiée, coïnciderait approximativement avec l’actuel centre historique.

     

    Même si les restes de tours et murailles du château encore sur pied remontent à l’époque musulmane, la partie inférieure de la construction est romaine, tout comme les fondations de certains édifices situés sur la place centrale de los Naranjos. Tout cela indique que la localité devait avoir une certaine importance du temps de l’hégémonie de Rome. La basilique paléochrétienne de Vega del Mar, à côté de San Pedro Alcántara, remonte à l’époque wisigothe : il s’agit de l’une des constructions les plus remarquables de cette période construites en Espagne.

     

    A partir de l’invasion musulmane, la localité fut sous la domination de différentes dynasties avant l’arrivée au pouvoir des Bénimérines (1274), et postérieurement, comme toute la région, elle passa sous le contrôle du royaume de Grenade avant d’être conquise par les Rois Catholiques en 1485. Au XVIème siècle, la ville connut un notable changement dans son urbanisme, avec la démolition d’une partie de la ‘Médina’ ou vieille ville pour aménager une place centrale, l’actuelle plaza de los Naranjos, et l’ouverture d’une rue pour relier ce nouvel espace urbain à la mer.

     

    Vu l’actuelle physionomie de la cité, il est difficile d’imaginer qu’au XIXème siècle Marbella fut l’une des zones espagnoles où l’industrie minière connut un grand essor, avec l’installation de hauts fourneaux pour tirer profit du fer extrait dans les mines de Sierra Blanca. En un siècle, la ville cessa d’être une référence dans le domaine de l’industrie pour devenir une ville touristique de première catégorie au niveau mondial.

     

     

     

     

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