• Granada

     

     

       Grenade est un haut lieu culturel et touristique. Elle abrite notamment le célèbre palais de l’Alhambra (inscrite sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO). Son centre historique est divisé en quatre vieilles villes : celle d'origine musulmane « Albayzín », patrimoine de l'humanité par l'UNESCO depuis 1994, le « Realejo-San Matías » d'origine juive, le Sacromonte qui se trouve après les murailles de l'Albayzin et dont les habitants et origines sont gitans, et pour finir le centre-ville d'origine chrétienne qui s'étend en dessous de la Cathédrale et la Chapelle Royale (où reposent les restes des Rois Catholiques) dont le nom est « Centro Sagrario ».

     

    Histoire de Grenade

          Les quartiers anciens de la ville s'étendent sur trois collines en contrebas desquelles s'est développée la ville moderne. Grenade conserve de son riche passé historique un grand nombre de monuments. Les plus beaux vestiges musulmans sont le palais de l'Alhambra(palais fortifié des émirs, XIIIe-XVe siècle), vaste enceinte située sur une colline, comprenant les bâtiments de l'Alcázar (XIVe siècle) et les vestiges de l'Alcazaba (XIIIe siècle). Les autres monuments notables sont l'université, qui reçut sa charte en 1531 de l'empereur Charles Quint ; la cathédrale de style gothique et Renaissance (1523-1703) dont la Chapelle royale abrite les tombeaux des Rois Catholiques; les jardins du Generalife; le palais de Charles Quint (XVIe-XVIIe siècle) ; le monastère Saint-Jérôme(1513-1517) ; l'église Saint Jean De Dieu et la Chartreuse, de style baroque.

    Époque antique

           Grenade est à l'origine Granata, un quartier excentré d'une ville ancienne, Ihverir, fondée par la tribu ibère des Turdules. Les Romains conquièrent la ville, et la nomment Ilibéris (ou encore Florentia). Après la chute de l'Empire romain, la ville passe sous le contrôle des Byzantins puis des Wisigoths. La ville prend le nom d'Elvira et tombe dans un déclin relatif. Le quartier excentré de Granata se développe de manière autonome, avec l'arrivée de nombreux juifs.

    Époque médiévale

    Lors de la conquête musulmane de 711, un détachement venu de Syrie se voit offrir comme butin Elvira et Granata, et s'y installe. L'origine du nom de Grenade est très discutée. Les Arabes l'auraient nommé Gart Al-Yahud . Le nom pourrait aussi venir de l'arabe Gar-anat , ou même du latin granatum, granado, le fruit grenade chargé de grains.

    La période médiévale marque Medina Garnata d'une influence moyen-orientale encore largement perceptible de nos jours.

    La région ne connaît pas de troubles particuliers jusqu'en 1010 où Elvira est détruite, lors de la guerre civile qui suit la mort d'Almonzor. Les habitants se réfugièrent à Granata, plus précisément dans le futur quartier de l'Albaicin. Zawi ibn Ziri en profite pour fonder une dynastie et faire de Grenade un royaume indépendant (taifa) en 1013. Ses successeurs, notamment Badis ben Habus, aidé de son vizir juif, Samuel ibn Nagrela, étendent le royaume à Malaga et Algésiras, mais les Almoravides y mettent fin en 1090. Grenade fait dès lors partie de l'empire almoravide puis almohade.

    La chute de l'empire almohade permet à la fois à la Castille de s'emparer de la vallée du Guadalquivir et à Grenade de reprendre son indépendance : en 1238, Mohamed ben Nazar fonde la dynastie des émirs nasrides à Grenade. Il se fait vassal de Ferdinand III de Castille et l'assiste même dans la conquête de Cordoue et de Séville. Grenade devient la capitale du dernier royaume musulman d'Espagne. La prospérité du royaume permet aux souverains nasrides d'édifier les nombreux bâtiments qui font aujourd'hui la renommée de la ville. La coexistence des communautés juive et musulmane a contribué à la légende dorée d'Al-Andalus.

    Profitant des dissenssions au sein de la cour nasride, et craignant le pouvoir grandissant des Ottomans, Ferninand I d'Aragon et Isabelle Ire de Castille ,les Rois Catholiques, décident de s'attaquer au royaume de Grenade. Au terme de combats de plusieurs années et assiégé dans Grenade, l'émir Boabdil se rend le 2 janvier 1492.

    Époque moderne et contemporaine.

    Selon les termes de la reddition, juifs et musulmans gardent leur liberté de culte et leur propriétés mais une fois la ville occupée, les Rois Catholiques donnent le choix aux juifs entre la conversion et l'exil. Dix ans plus tard, les musulmans de Grenade, comme l'ensemble de leurs coreligionnaires, sont soumis au même choix. La plupart se convertissent mais, désignés sous le nom de morisques, ils restent suspects d'être toujours fidèles à l'Islam, en partie parce qu'ils continuent à perpétuer leur mode de vie et l'usage de l'arabe.

    Après la révolte des Alpujarras, les morisques seront finalement expulsés en 1609-1613. La ville tombe dès lors dans le déclin économique, jusqu'au XXe siècle où elle devient capitale de la province qui porte son nom.

    Lors de la guerre d'Espagne, Grenade est contrôlée par des milices anti-républicaines, qui y fusillent notamment le poète Federico Garcia Lorca en août 1936.

    Grenade est la première ville d'Espagne à ouvrir une mosquée lors du rétablissement de la liberté de culte en 1978. En 2009, la cité en compte cinq. La dernière en date est construite en 2003 sur l'Albaicin.

     

    Restes de l'époque ziride

     
     

    Essentiellement bâtie durant les Nasrides, la dernière dynastie régnante, Grenade ne conserve que peu de restes des gouvernants antérieurs, les Zirides, hormis leur thermes en bas des pentes de l'Albaicín : le bañuelo. Les "Zirides" sont la première population musulmane installée à Grenade

     

     

     

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